ChroniquesJeux de société

Le Ciel Interdit : coopération électrique

Après « L’Ile interdite » et « Le Désert interdit », Matt Leacock offre le troisième volet de sa gamme de jeux coopératifs familiaux avec « Le Ciel interdit » dans une ambiance techno, futuriste et geeky.

Le principe du jeu est globalement le même que ses prédécesseurs, c’est-à-dire une alternance entre phase des joueurs, disposant chacun de 4 actions à répartir selon leur bon vouloir (déplacement, découverte d’une tuile, pose d’une tuile, raccordement électrique) et tirage d’une carte de menace – ici d' »Orage » (foudre ou bourrasque) – à laquelle l’équipe d’aventuriers devra résister. Cette dernière, comme d’habitude, est composée de rôles différents, chacun possédant son pouvoir thématique (l’alpiniste, le médecin…) dont l’usage judicieux permettra de faire la différence en situation de survie extrême.

Le plateau se constitue au fil du jeu, représentant petit à petit une sorte de station spatiale au milieu des nuages. Le matériel est d’excellente qualité et immersif à souhait, même si le dispositif littéralement électrique, lorsqu’est raccordée la fusée à bord desquels les personnages devront s’enfuir, semble un peu gadget une fois le tout premier « wow effect » passé. Si l’on prend un réel plaisir à constituer le circuit électrique tout en optimisant son positionnement pour éviter de finir en charpie survoltée, la mécanique du jeu demeure extrêmement hasardeuse, rendant souvent difficile l’anticipation stratégique des désagréments orageux… Reste que « Le Ciel interdit » est un jeu familial qui réussit ses promesses, même si on sera moins tenté de le binge-gamer comme son cultissime ancêtre « Pandémie ».

« Le Ciel interdit », de Matt Leacock (édition VF chez Cocktail Games)
2 à 5 joueurs à partir de 10 ans.
Prix conseillé : 40 €