The Shapeshifting Detective

Sorti fin 2018, « The Shapeshifting Detective » s’inscrit dans le sillon du renouveau du jeu FMV (Full Motion Video) qui avait connu ses heures de gloire au milieu des années 90. Un opus assez convaincant quoique très circonscrit dans les limites du genre.

Vous incarnez Sam, un enquêteur doté d’un pouvoir assez particulier, le shifting, lui permettant de prendre à volonté l’apparence d’une autre personne. C’est cette capacité surnaturelle, au coeur de la mécanique d’enquête de « The Shapeshifting », qui fait tout le sel du gameplay, permettant d’arracher des confessions secrètes et de mettre à jour les rapports parfois ambigus et complexes entre les différents protagonistes.

Au-delà de servir l’investigation qui se déroule par dialogues successifs, en une série de séquences d’une même soirée dans la petite ville américaine d’August, la mécanique offre quelques dérivations assez jubilatoires, avec de mini arcs narratifs pouvant aboutir, selon les embranchements choisis, à une histoire d’amour naissante ou même à la mort de l’inspecteur…

Si l’aspect ludique est, comme souvent dans ce genre de jeux, très limité et contraint aux seules expressions des – excellents – comédiens dont les raccords ne sont pas toujours exactement en phase avec le dialogue en cours (complexité de l’arborescence !), l’expérience globale reste assez immersive et réaliste, pour une durée de vie assez courte (3-4 heures en explorant la majorité des branches) mais apportant une petite touche d’originalité dans le monde du FMV.

« The Shapeshifting Detective« , D’Avekki Studios