Retour sur « Four Last Things » : la Renaissance en point & click
Sorti en 2017, « Four Last Things » de Joe Richardson est l’un de ces ovnis ludiques qui laissent une trace indélébile. Sorte de fusion entre les chefs d’œuvre de la Renaissance et les procédés d’animation à la Terry Gilliam, ce jeu de point & click met dans la peau d’un pauvre protagoniste contraint aux sept péchés capitaux par une Eglise aussi perverse que bureaucratique.
Dans ce scénario absurde, imbibé d’un humour décapant très montypythonien, 7 énigmes particulièrement bien singularisées thématiquement proposent un parcours de saynètes en saynètes, multipliant les clichés issus des représentations picturales de l’époque – mais pas que, dans un cross-over d’influences artistiques plus récentes.
Si « Four Last Things » est un jeu court (compter 2 à 3 heures), il est d’une telle originalité dans l’esthétisme et d’une telle perfection de gameplay (à 2 ou 3 petits glitchs près) qu’il est absolument indispensable à toute ludothèque de point & click. Bien plus qu’un jeu, c’est une véritable oeuvre d’art.
Un conseil : prenez le temps de discuter avec tout le monde et de cliquer vraiment partout, afin non seulement de savourer les dialogues mais aussi, le cas échéant, de déclencher quelques easter eggs… A noter que le développeur a sorti un second opus similaire, et tout aussi appréciable, « The Procession to Cavalry ».
(5 / 5)« Four Last Things », de Joe Richardson.
PC / Mac.
http://www.joerichardson.games/fourlastthings/